Clémence – vendangeuse saisonnière

Clémence Hoerner – originaire de Lorraine – étudiante en licence de Droit / Géographie à Paris

Vendangeuse saisonnière pendant 3 semaines en 2020

 

Quel est le contexte de la rencontre avec la Maison Philippe Grisard ?

« J’ai de la famille qui habite à Cruet et qui connaît le caveau depuis très longtemps. Je viens les voir et passer des vacances en Savoie plusieurs fois par an. Cela fait donc de nombreuses années que je connais la Maison en tant que consommatrice. »

 

Pourquoi devenir employée et participer ainsi aux vendanges cette année ?

« Le contexte de la crise sanitaire de cette année a augmenté les difficultés à trouver un job d’été. Lors d’une discussion avec Philippe, nous avons évoqué les différentes possibilités et il m’a proposé de venir participer aux vendanges. J’ai tout de suite saisi cette opportunité inédite pour moi et ma famille ! Même si, dès le début, j’ai senti que le travail était difficile, les compensations sont multiples. En faisant la comparaison avec les précédents emplois saisonniers, de nombreux apports et richesses liés à cette activité sont apparus. »

 

Quels sont les points positifs et les points négatifs de cette expérience ?

« Les points positifs sont nombreux :

  • Le cadre quotidien est magnifique et change chaque jour selon le lieu de travail.
  • L’équipe est au top : les vendangeurs mais aussi les employés permanents. J’ai découvert un esprit d’équipe, une écoute. Même si le travail est très intense, des liens profonds se créent rapidement.
  • J’ai aussi été motivée à participer à une activité liée à la production du vin. J’ai aimé me sentir intervenir dans les maillons de fabrication de vins que j’apprécie.
  • Ce fut l’occasion d’un enrichissement intellectuel en lien avec mes études actuelles, dans le dialogue avec Philippe, notamment sur les liens entre les sols et la vigne.

En contre-partie, il y a évidemment des points plus négatifs :

  • Je n’imaginais pas que ce serait aussi physique, notamment les conditions extrêmes du Dénivelé 175. Les premiers jours ont été marqués par des douleurs physiques.
  • Le soir, j’étais ravie de pouvoir arrêter et me laver : entre douleurs et saletés !
  • Il y a eu quelques chutes et des griffures dans les pentes escarpées.
  • Ma plus grande déception, ce fut l’obligation de quitter l’équipe après trois semaines alors que les vendanges n’étaient pas terminées et que des liens s’étaient tissés ! »

 

Quel serait le coup de cœur produit ?

« Il y en aurait deux :

  • Obstinée : elle est liée pour moi aux souvenirs de randonnées familiales avec la dégustation de ce vin au sommet !
  • Précieuse : c’est mon coup de cœur actuel car je l’ai redécouvert lors de mon retour à Paris. C’est un vin qui me convient bien, en opposition aux vins blancs d’Alsace que je trouve trop ronds et trop sucrés. En Savoie, j’apprécie les vins de caractère ! »

 

Quels conseils pour découvrir les vins ?

« Je conseillerais aux futurs consommateurs de ne pas hésiter à tester de nouveaux produits à découvrir. La gamme est très riche. Commencer plutôt par les blancs qui sont fruités et accompagnent de nombreux plats. Ce serait dommage de les réserver pour l’apéritif !!! Ne pas hésiter aussi à les associer bien sûr aux fromages de Savoie. Je recommande également les pétillants… »

 

De nouvelles attentes par rapport à l’entreprise ?

« Eventuellement, un peu plus de confort sur les pentes raides : pourquoi pas en mettant en place une main courante pour les pentes du Dénivelé 175… Mais surtout ne rien changer sur tout le savoir-faire. C’est top ! »

 

Quelques anecdotes à partager ?

« J’ai été impressionnée par le savoir-faire de Philippe et de son équipe. Chaque jour, en amont des vendanges, il y avait un temps de discussion pour conseiller et orienter. Philippe est très attentif aux détails nécessaires pour parvenir aux résultats escomptés. C’est aussi pour cela que je conseille de tester largement la gamme qui est à l’image de cet investissement.

Le dernier jour dans les vignes, les collègues m’ont présenté les « pires » vignes, les plus grosses pentes. Ce fut d’autant plus impressionnant de constater et de participer à ce travail encore réalisé entièrement par la main de l’homme.

Nadège, la fille de Philippe, m’a fait découvrir les bâtiments et déguster des différents jus. J’ai beaucoup apprécié cette découverte qui permet de mettre plus de sens dans le travail réalisé dans les vignes et de visualiser les différentes étapes de la vinification. »

 

Quelles sont les perspectives maintenant ?

« Je souhaite, dans la mesure du possible, pouvoir réitérer l’expérience sur la totalité des vendanges car aujourd’hui demeure un sentiment d’inachevé.

Ma famille savoyarde, bien que connaissant très bien le Domaine, n’avait jamais participé aux vendanges. J’ai eu l’impression d’être une ambassadrice lorraine des richesses locales ! »

 

Retrouvez en images les vendanges des dernières années et le type d’expérience vécue par Clémence :

2020

2019

2018

2017

2016