Souvent considéré à part, comme n’étant pas un vin, sujet de connotations péjoratives (réservé au sud, mélange blanc/rouge), le rosé subit dès le départ préjugés et handicaps. La famille des rosés reste très large et est principalement connue pour sa couleur. Mais il existe de nombreuses variations entre les gris, les capiteux, les moelleux…
Depuis de nombreuses années, nous nous efforçons d’apporter une vraie personnalité à notre rosé. Pour cela, nous utilisons le cépage Mondeuse noire. Prochainement, avec le développement du vieux cépage Mondeuse grise, nous élaborerons une autre cuvée.
Il a été facile de trouver son nom « Inattendu » : il s’agit d’un vin rosé qui surprend par sa couleur soutenue (suivant les années), son faible degré d’alcool (11,5/12°), sa structure fraîche, vive et tannique et enfin son côté vineux. Cet intérêt œnologique permet de le tenir 2 ans facilement.
Pour vinifier ce vin, les raisins sont sélectionnés pour leur belle qualité, cultivés sur des sols peu profonds, caillouteux pour obtenir un rosé sur l’expression du cépage : fraîcheur épicée, légère astringence et, grâce à l’élevage sur lies, une belle tenue en bouche.
Il y a 20 ans, le raisin était laissé à macérer une demi-journée à un jour pour obtenir un peu de couleur. A l’opposé, aujourd’hui, des pressurages directs sans macération sont pratiqués. L’éraflage est également courant : il a lieu à l’entrée du pressoir pour enlever les notes végétales (rafle, poivron, haricot).
Le pressurage est assez long pour obtenir une légère diffusion.
Un débourbage soigné et fin est réalisé au bout d’une journée, à froid. La vinification et l’élevage se passent comme pour un vin blanc, c’est-à-dire à températures basses et maîtrisées (15 à 18 °C) pour la fermentation alcoolique. Des bâtonnages se succèdent et la fermentation malolactique a lieu. C’est ensuite le moment de l’élevage sur lies jusqu’à l’embouteillage.
Afin de mettre en valeur sa couleur, le vin rosé est conditionné en bouteille blanche. Mais il faut veiller à le protéger de la lumière naturelle du jour qui risque de lui donner des « goûts de lumière », ce qui est un défaut.
Ce rosé de caractère peut surprendre par son approche mais étonne lorsqu’on l’associe à de multiples occasions. Il peut s’accommoder en effet à de nombreux mets. Il est polyvalent : à tout moment ou en toute saison, il saura toujours trouver sa place. Au printemps et en été, il reste le compagnon idéal des grillades, des viandes rouges, des plats épicés.
Dépourvu de tanins durs de macération, il doit sa légère astringence au cépage Mondeuse. Il est recommandé de faire varier les températures selon les saisons : température de confort et d’ouverture du vin.
Alors n’hésitez pas à découvrir cet « inattendu » rosé de Savoie : lien pour la boutique en ligne.
