Découvrez en images les moutons du Domaine Philippe Grisard !
Depuis quelques mois, Nadège, fille de Philippe, a eu à cœur d’enrichir le paysage des vignes par la présence de quelques individus à quatre pattes. De beaux spécimens de brebis Thônes et Marthod et de leurs agneaux sont à découvrir aux alentours de Cruet…
Ce choix a été fait dans le but de combiner deux agricultures complémentaires. En effet, la vigne a besoin de matière organique. Le meilleur moyen pour s’en procurer est de laisser des animaux pâturer.
Lors de son expérience en Nouvelle-Zélande, Nadège a pu voir de nombreux moutons dans ces vignobles du nouveau monde : ils pâturent l’herbe et mangent le feuillage sans toucher aux grappes. Le positionnement des vignes plus hautes facilite cette démarche. Ils peuvent passer sans problème sous les lignes mais ils les longent également facilement. Il s’agit donc d’une année expérimentale pour Nadège, « éleveuse-vigneronne ».
Le choix de la race Thônes et Marthod est réfléchi : c’est une race locale, rustique qui s’occupe bien seule. Les brebis ont un instinct maternel bien développé ce qui ne demande pas un trop grand suivi. C’est pour toutes ces raisons que ça en fait de bons alliés à la culture de la vigne.
Ils sont utiles à l’automne, en hiver et avant le débourrement de mars. L’été prochain, ils monteront en alpage dans le massif des Arves, dans la vallée de la Maurienne.
Ces moutons permettront un apport d’azote et de matière organique non négligeable et c’est un bon booster de la vie microbienne. Leur présence entre les rangs et sous le rang pourra faire gagner quelques tontes (d’herbe !).
Grâce à eux, l’entretien des talus et des zones de retournement enherbées sera facilité.
Il y a également quelques inconvénients. Cela prend du temps : ils nécessitent une surveillance quotidienne pour leur apporter de l’eau notamment et ils ont besoin d’un abri.
S’ils mangent les feuilles à l’automne, cela entraîne une diminution de la mise en réserve produite par le feuillage.
Ils ont besoin d’autres prés à pâturer en dehors des vignes. Il faudra également faire les foins pour leur alimentation en hiver.
Cette expérimentation repose sur un état d’esprit qui anime Nadège : l’envie de diversification, pour ne pas rester en monoculture…